Les médias de l'amalgame et du pacte franco-allemand de la langue de
bois cherchant à tous prix à gommer les différences pour nous faire
croire à l'unité se trompent sur la réalité de terrain en plus de mentir
et nous feront mal finir...
A l'heure du déjeuner aujourd'hui sur
la radio publique nationale (FR) ce n'est qu'une vaste campagne pour une
union de la gauche de Mélenchon à Macron dont le centre serait Hamon...
Et on repasse 2002 histoire de donner le frisson avec Marine Le Pen (la
révélation des délits -- s'il y en a plutôt qu'un scandale -- de Fillon
tombant à ce moment n'est pas faite pour les chiens) alors on peut
gloser... Or, il y a une incompatibilité radicale entre Hamon et
Mélenchon sur la question européeenne, l'un voulant une armée européenne
et la poursuite de l'UE des traités, l'autre étant radicalement contre
une armée européenne et pensant la nécessité d'une réforme de l'euro en
outre de briser l'UE des traités, ne serait-ce que pour pouvoir réaliser
le programme écologique. En politique étrangère, il y a une
incompatibilité radicale entre la poursuite des politiques et des
économies alignées de l'un, et la quête de multipolarité des relations
et des échanges solidaires de l'autre. Sans compter l'alignement
franco-allemand incompatible avec nos traditions multipolaires en
politique étrangère et la réforme de la monnaie sans laquelle aucun
projet de programme n'est possible, car il ne suffira pas de prendre ici pour mettre là..
Rien que cela les sépare
radicalement de pouvoir gouverner ensemble sous des hautes
responsabilités autrement qu'en ne faisant rien ou au centre droit, --
et ça on connaît, la France des indices financiers contre la France du
partage des richesses et du rétablissement écologique (énergie pollution
agriculture élevage) : nous y sommes.
En politique intérieure la
moitié des propositions économiques de Hamon sont un leurre puisque les
conditions de réforme nécessaires pour réaliser ses propositions
supposent un changement de statut de l'Europe par rapport aux économies
nationales qu'il n'envisage pas de devoir projeter. Il y aurait presque
plus d'affinités entre Mélenchon et Macron -- si ce n'était les banques
et l'ultra libéralisation du travail au service des profits -- qu'entre
Hamon et Macron, puisque celui-ci pense qu'en l'absence
d'uniformisation fiscale pour éviter les refuges -- dont il reconnaît
que les disparités nationales la rendent difficilement envisageable
techniquement voire impossible (ou inversement injuste) -- et de réforme
de l'euro, et quelques autres réformes pour rendre l'UE plus
démocratique, l'UE devra absolument redonner de la souveraineté aux
nations sauf aller vers son effondrement.
Épilogue 1 : A la radio on ne parle plus de l'état d'urgence comme s'il était acquis, on se demande comment sans la dissolution de la BAC le martyre des sales gueules pourrait cesser, mais ça on n'en parle pas non plus derrière le reportage des déclarations sur l'honneur qu'il faut que ça change... et comme à peine finie la dernière séance du débat des primaires Hamon saisi à la sortie par un journaliste qu lui demandait de confirmer son attirance pour gouverner avec Mélenchon, il répondit : "jamais Mélenchon", ainsi dimanche les gens iront voter pour une hydre à deux têtes : le PS finalement cadré, même si la ligne de Valls ne franchit pas la barrière étant la plus forte et entièrement assumée en termes de sécurité et de colonisation de l'Afrique par le challenger, c'est le plus dur et barbouzard qui l'emportera dans la phase suivante à l'ombre de l'élu vers le scrutin suprême.
On prend les mêmes et on recommence en mieux -- c'est à dire en pire.
Puis on nous envoie le
son du chargé ou président des relations franco-allemandes dans le cadre
d'un institut spécial pour ça dont je ne retrouve pas le nom, qui
annonce les lendemains post-électoraux des relations franco-allemandes
émergeant des élections allemandes... Alors il situe la gauche allemande
en commençant par épingler le parti communiste allemand à travers une
fiction absolue de son histoire permettant de le faire disparaître à
jamais.
D'abord il dit que c'est spécial car le parti communiste
d'Allemagne fut-- une génération spontanée -- créé en 1918 dans le cadre
de la première guerre mondiale et disparut durant la guerre, mais de
toutes façons dit-il et je le cite -- cela ne concernait que l'Est,
l'Allemagne de l'Est (ce qui à l'oreille de tous est l'Allemagne sous
l'occupation soviétique, qui en 1918 n'existait pas encore). Il a oublié
de dire que 1918 suivait d'un an la révolution d'octobre en Russie et
que le parti communiste allemand loin d'être une génération spontanée
fut créé par les spartakistes ainsi nommés en ligue après leur exclusion
du parti socialiste, dont ils formaient l'aile gauche, pour leur
opposition à la première guerre mondiale. Il oublie de dire enfin que
s'il disparut se fut au terme de son extermination atroce lors de la
répression de la révolution allemande par la social-démocratie où en
1919 Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, ses fondateurs, furent
assassinés, puis ce qu'il restait de survivants sauvagement réprimé.
Puis au moment du Komintern (1919) intégré à l'internationale léniniste
il sera le parti communiste le plus puissant de l'Europe occidentale, diffracté en différences tendances -- syndicales et/ou partisanes -- depuis des exclusions, jusqu'à l'arrivée au pouvoir d'Hitler qui entreprendra de détruire les communistes.
Après la seconde guerre mondiale le KPD reconstitué se divisera en deux, dans le cadre de
la division de l'Allemagne, et la branche de l'ouest sera interdite en
1956....
Ce n'est pas tout à fait ce qu'a raconté le monsieur pour lequel en 1919 la guerre avait eu raison du parti communiste allemand -- lequel selon lui n'avait concerné que l'Allemagne de l'Est de toutes façons (sic).
Épilogue 2: Tirer des plans sur la comète anthropocène et ses sociétés en phase critique, basés sur la désinformation : est-ce bien raisonnable, docteur ?