Louise Desrenards on Tue, 22 Aug 2006 10:53:16 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] "Plan de convergence" |
/////////////////////////// (EN/US below) ////////////////////////// Fr http://www.france-palestine.org/article4453.html La 155e victime publié le dimanche 20 août 2006 Uri Avnery Il faut le crier haut et fort : chacun des 154 morts israéliens dans la seconde guerre du Liban (jusqu¹au cessez-le-feu) est mort pour les colons des hauteurs du Golan. EN QUELQUES MOTS, un officier de l¹armée libanaise a détruit avant-hier l¹illusion qu¹Israël avait obtenu quoi que ce soit dans cette guerre. Au cours d¹un défilé télévisé de l¹armée libanaise, également diffusé sur la télévision israélienne, l¹officier a lu un texte à ses troupes prêtes à être déployées le long de la frontière libano-israélienne. Voici ce qu¹il a dit en arabe : « Aujourd¹hui, par la volonté de l¹ensemble du peuple, vous allez vous déployer sur le sol du Sud blessé, à côté des forces de votre résistance et de votre peuple, qui ont étonné le monde par leur détermination et qui ont mis en pièces la réputation de l¹armée que l¹on disait invincible. » En d¹autres termes : « la volonté de l¹ensemble du peuple » : la volonté de toutes les parties du peuple libanais, y compris la communauté chiite. « A côté des forces de la résistance » : à côté du Hezbollah. « Qui ont étonné le monde par leur détermination » : l¹héroïsme des combattants du Hezbollah. « Mis en pièces la réputation de l¹armée que l¹on disait invincible » : l¹armée israélienne. Ainsi a parlé un commandant de l¹armée libanaise dont le déploiement le long de la frontière est célébré par le gouvernement Olmert-Peretz comme une énorme victoire, parce que cette armée est supposée affronter le Hezbollah et le désarmer. Des commentateurs israéliens ont créé l¹illusion que cette armée serait à la disposition des amis des Etats-Unis et d¹Israël à Beyrouth, comme Fouad Siniora, Saad Hariri et Walid Jumblatt. Ce n¹est pas un hasard si cette information a été noyée dans le déluge des bavardages télévisés, comme une pierre jetée dans un puits. Après la diffusion de cette information, aucun débat n¹a eu lieu. Elle a été effacée de l¹esprit des gens. Mais le ballon de l¹armée libanaise ressuscitée n¹est pas le seul à avoir été dégonflé. La même chose s¹est produite avec le second ballon, multicolore, qui devait apparaître comme un succès israélien : le déploiement de la force internationale qui protégerait Israël du Hezbollah et empêcherait son réarmement. A mesure que les jours passent, il devient de plus en plus clair que cette force sera au mieux un méli-mélo de petites unités nationales, sans mandat clair ni capacités réelles. Le raid de commando organisé aujourd¹hui par notre armée en violation flagrante du cessez-le-feu n¹attirera certainement pas davantage de volontaires internationaux pour faire ce boulot. Alors, que reste-t-il de tous les « succès » de cette guerre ? Bonne question. APRÈS CHAQUE guerre perdue, la demande d¹une enquête officielle émerge en Israël. Aujourd¹hui il y a un « traumatisme », beaucoup d¹amertume, un sentiment de défaite et d¹occasions manquées. D¹où la demande d¹une commission d¹enquête musclée qui coupera la tête des responsables. C¹est ce qui s¹est passé après la première guerre du Liban, qui avait atteint son paroxysme avec le massacre de Sabra et Chatila. Le gouvernement avait refusé toute enquête sérieuse. Les foules qui s¹étaient rassemblées dans ce qu¹on appelle maintenant la « Place Rabin » (les mythiques 400.000) avaient exigé une enquête judiciaire. L¹état d¹esprit des gens était arrivé à l¹ébullition et, à la fin, le Premier Ministre, Menahem Begin, avait dû s¹exécuter. La commission Kahane, qui a enquêté sur l¹événement, a condamné un certain nombre d¹hommes politiques et d¹officiers pour responsabilité « indirecte » dans le massacre, bien que ses propres conclusions sur les faits auraient justifié une condamnation beaucoup plus sévère. Mais au moins Ariel Sharon a dû quitter le ministère de la Défense. Avant cela, après le traumatisme de la guerre du Kippour, le gouvernement avait également refusé de nommer une commission d¹enquête, mais la pression populaire lui avait forcé la main. Le sort du comité Agranat, qui comprenait un ancien chef d¹état-major et deux officiers supérieurs, a été plutôt étrange : ce comité a mené une enquête sérieuse, fait porter toute la responsabilité sur les militaires, fait limoger le chef d¹état-major, « Dado » Elazar et exonéré la direction politique de toute faute. Cela a provoqué une tempête spontanée de protestations. Par la suite, Golda Meir et Moshe Dayan - prédécesseurs d¹Olmert et Peretz comme Premier ministre et ministre de la Défense - ont été obligés de démissionner. Cette fois-ci également, la direction politique et militaire essaie de bloquer toute enquête sérieuse. Amir Peretz a même nommé un comité de blanchiment, composé de ses copains. Mais la pression populaire est en train de grandir et il y a de fortes chances qu¹à la fin il n¹y aura pas d¹autre solution que de nommer une commission d¹enquête judiciaire. En général, on peut prévoir, selon celui qui nomme une commission d¹enquête et définit sa mission, quelles seront les conclusions de celle-ci. D¹après la loi israélienne, c¹est le gouvernement qui décide de nommer ce type de commission et en détermine les termes de référence. (Comme membre de la Knesset, j¹ai voté contre ces dispositions.) Mais la composition de la commission est fixée par le président de la Cour suprême. Si une commission est mise en place, je suppose que le président actuel de la Cour, Aharon Barak, éminent juge très respecté, se nommera lui-même pour faire ce travail. SI VRAIMENT une telle commission est établie, sur quoi va-t-elle enquêter ? Les hommes politiques et les généraux essaieront de cantonner l¹enquête aux aspects techniques de la conduite de la guerre : - Pourquoi l¹armée n¹était-elle pas préparée à une guerre de guérilla ? - Pourquoi les forces terrestres n¹ont-elles pas été envoyées sur le terrain dans les deux premières semaines ? - Le commandement militaire croyait-il vraiment que la guerre pouvait être gagnée par les seules forces aériennes ? - Quelle a été la qualité des services de renseignement ? - Pourquoi rien n¹a-t-il été fait pour protéger l¹arrière, alors que la menace des roquettes était connue ? - Pourquoi les pauvres dans le nord ont-ils été abandonnés à leur sort après que les nantis eurent quitté la zone ? - Pourquoi les unités de réserve n¹étaient-elles pas prêtes à la guerre ? - Pourquoi les arsenaux d¹urgence étaient-ils vides ? - Pourquoi le système d¹approvisionnement n¹a-t-il pas fonctionné ? - Pourquoi le chef d¹état-major a-t-il destitué le chef du commandement nord en pleine guerre ? - Pourquoi a-t-on décidé au dernier moment de lancer une campagne qui a coûté la vie à 33 soldats israéliens ? Le gouvernement essaiera probablement d¹élargir l¹enquête et de faire porter une partie de la responsabilité à ses prédécesseurs : - Pourquoi les gouvernements d¹Ehoud Barak et d¹Ariel Sharon se sont-ils contentés de regarder passivement le développement du Hezbollah ? - Pourquoi rien n¹a-t-il été fait alors que le Hezbollah constituait un énorme stock de roquettes ? Toutes ces questions sont sérieuses et il est certainement nécessaire de les élucider. Mais il est plus important d¹enquêter sur les racines de la guerre : - Qu¹est-ce qui a fait que le trio Olmert-Peretz-Halutz a décidé de déclencher une guerre quelques heures seulement après la capture de deux soldats ? - Ne nous étions-nous pas mis d¹accord avec les Américains pour lancer une guerre dès qu¹un prétexte crédible se présenterait ? - Les Américains ont-ils poussé Israël à la guerre et, ensuite lui ont-il demandé de continuer et d¹aller le plus loin possible ? - Est-ce Condoleezza Rice qui a en fait décidé à quel moment commencer et à quel moment s¹arrêter ? - Les Etats-Unis voulaient-ils nous embringuer dans une histoire avec la Syrie ? - Les Etats-Unis se sont-ils servis de nous pour leur campagne contre l¹Iran ? Cela non plus n¹est pas suffisant. Il y a des questions plus profondes et plus importantes. CETTE GUERRE n¹a pas de nom. Même après 33 jours de combat et six jours de cessez-le-feu, aucun nom évident n¹a été trouvé. Les médias utilisent un nom chronologique : la seconde guerre du Liban. En l¹appelant ainsi, on sépare la guerre au Liban de la guerre dans la bande de Gaza, qui a eu lieu en même temps et qui continue sans relâche après le cessez-le-feu dans le nord. Ces deux guerres ont-elles un dénominateur commun ? Sont-elles, peut-être, une seule et même guerre ? La réponse est : oui, absolument. Et le nom approprié est : la guerre pour les colonies. La guerre contre les Palestiniens est menée pour garder les « blocs de colonies » et annexer de grandes parties de la Cisjordanie. La guerre dans le nord a été menée en fait pour garder les colonies sur les hauteurs du Golan. Le Hezbollah s¹est développé avec le soutien de la Syrie qui contrôlait le Liban à l¹époque. Hafez al-Assad voyait la restitution du Golan à la Syrie comme le but de sa vie - après tout c¹est lui qui l¹avait perdu au cours de la guerre de juin 1967, et qui n¹a pas réussi à la reprendre dans la guerre d¹octobre 1973. Il n¹a pas voulu risquer une autre guerre sur la frontière israélo-syrienne qui est si proche de Damas. Par conséquent il a aidé le Hezbollah pour convaincre Israël qu¹il n¹aurait pas de tranquillité tant qu¹il refuserait de rendre le Golan. Assad junior poursuit l¹héritage paternel. Sans la coopération de la Syrie, l¹Iran n¹a pas de voie directe pour fournir des armes au Hezbollah. Nous détenons la solution : nous devons enlever les colons du nord, quel que soit le coût en vins et en eau minérale, et rendre le Golan à ses vrais propriétaires. Ehoud Barak l¹a presque fait mais, comme à son habitude, il a perdu son sang-froid au dernier moment. Il faut le crier haut et fort : chacun des 154 morts israéliens dans la seconde guerre du Liban (jusqu¹au cessez-le-feu) est mort pour les colons des hauteurs du Golan. LA 155e VICTIME israélienne de cette guerre est le « plan de convergence » - le plan pour un retrait unilatéral de certaines parties de la Cisjordanie. Ehoud Olmert a été élu il y a quatre mois (difficile à croire ! Seulement quatre mois !) sur le programme de la Convergence, comme Amir Peretz a été élu sur le programme de réduction des dépenses militaires et de réformes sociales à long terme. Au cours de la guerre, Olmert a encore annoncé qu¹il appliquerait la « Convergence ». Mais avant-hier, il a admis que nous pourrions y renoncer. La Convergence consistait à déplacer 60.000 colons de là où ils se trouvent, mais de laisser les presque 400.000 colons de Cisjordanie (y compris de la région de Jérusalem). Maintenant ce plan a lui aussi été enterré. Que reste-t-il ? Pas de paix, pas de négociations, aucune solution pour le conflit historique. Seulement une totale impasse pour des années, au moins jusqu¹à ce que nous nous débarrassions du duo Olmert & Peretz. Dans tout Israël, on parle déjà du « prochain round », la guerre qui va enfin éliminer le Hezbollah et le punir d¹avoir terni notre honneur. C¹est devenu, du moins semble-t-il, un sujet qui va de soi. Même Haaretz le traite ainsi dans ses éditoriaux. Dans le Sud, on ne parle pas du « prochain round », parce que le round actuel est interminable. Pour avoir quelque valeur que ce soit, l¹enquête doit mettre en évidence les vraies racines de la guerre et présenter à l¹opinion le choix historique qui est devenu clair dans cette guerre aussi : soit les colonies et une guerre sans fin, soit la restitution des territoires occupés et la paix. Autrement, l¹enquête ne fera que renforcer les conceptions de la droite, à savoir : nous devons seulement pointer les erreurs qui ont été faites et les corriger, puis nous pouvons lancer la prochaine guerre et gagner. ------- Article publié en hébreu et en anglais le 20 août sur le site de Gush Shalom - Traduit de l¹anglais « The 155th Victim » : RM/SW ////////////////////////// En/US (Fr above) http://www.avnery-news.co.il/english/index.html Uri Avnery The 155th Victim Uri Avnery 19-08-2006 WITH A few words, a Lebanese army officer destroyed, the day before yesterday, the illusion that Israel had achieved anything in this war. At a televised Lebanese army parade that was also broadcast on Israeli TV , the officer read a prepared text to his assembled troops, who were about to be deployed along the Lebanese-Israeli border. This is what he said in Arabic: "Today, in the name of the comprehensive will of the people, you are preparing to be deployed on the soil of the wounded South, side by side with the forces of your Resistance and your people, which have amazed the world with their steadfastness and blown to pieces the reputation of the army about which it has been said that it is invincible." In simple language: "the comprehensive will of the people" - the will of all parts of the Lebanese public, including the Shiite community. "Side by side with the Resistance": side by side with Hizbullah. "Which have amazed the world with their steadfastness": the heroism of the Hizbullah fighters. "Blown to pieces the reputation of the army about which it has been said that it is invincible": the Israeli army. Thus spoke a commander of the Lebanese army, the deployment of which along the border is being celebrated by the Olmert-Peretz government as a huge victory, because this army is supposed to confront Hizbullah and disarm it. Israeli commentators have created the illusion that this army would be at the disposal of the friends of the US and Israel in Beirut, such as Fuad Siniora, Saad Hariri and Walid Jumblatt. It is no accident that this item was drowned in the deluge of TV blabber, like a stone thrown into a well. After broadcasting the item itself, no meaningful debate about it took place. It was erased from the public mind. But not only the balloon of the redeeming Lebanese army has been punctured. The same has happened to the multi-colored second balloon that was to serve as an Israeli achievement: the deployment of the international force that would protect Israel from Hizbullah and prevent its re-armament. As the days pass, it becomes increasingly clear that this force will be, at best, a mishmash of small national units, without a clear mandate and "robust" capabilities. The commando raid carried out by our army today, in blatant violation of the cease-fire, will certainly not attract more international volunteers for the job. So what remains of all the "achievements" of this war? A good question. AFTER EVERY failed war, the cry for an official investigation goes up in Israel. Now there is a "trauma", much bitterness, a feeling of defeat and of a missed opportunity. Hence the demand for a strong Commission of Inquiry that will cut off the heads of those responsible. That's what happened after the first Lebanon war, which reached its climax in the Sabra and Shatila massacre. The government refused any serious inquiry. The masses that gathered in what is now called "Rabin Square" (the mythical 400 thousand) demanded a judicial inquiry. The public mood reached boiling point and in the end the Prime Minister, Menachem Begin, gave in. The Kahan Commission that investigated the event condemned a number of politicians and army officers for "indirect" responsibility for the massacre, even though its own factual conclusions would have justified a much stronger condemnation. But Ariel Sharon was, at least, removed from the Defense Ministry. Before that, after the trauma of the Yom Kippur war, the government also refused to appoint a Commission of Inquiry, but public pressure forced its hand. The fate of the Agranat Committee, which included a former Chief-of-Staff and two other senior officers, was rather odd: it conducted a serious investigation, put all the blame on the military, removed from office the Chief-of-Staff, "Dado" Elazar - and acquitted the political leadership of any blame. This caused a spontaneous public uproar. In its wake, Golda Meir and Moshe Dayan - predecessors of Olmert and Peretz as Prime Minister and Minister of Defense - were forced to resign. This time, too, the political and military leadership is trying to block any serious investigation. Amir Peretz even appointed a whitewash-committee, packed with his cronies. But public pressure is building up, and chances seem good that in the end there will be no way out but to appoint a judicial inquiry committee. Generally, the one who appoints a commission of inquiry and sets its terms of reference predetermines its conclusions. Under Israeli law, it is the government which decides to appoint such a commission and determines its terms of reference. (As a Member of the Knesset, I voted against these paragraphs.) But the composition of the commission is determined by the President of the Supreme Court. If a commission is set up, I assume the present President of the Court, Aharon Barak, a highly respected chief justice, will appoint himself for the job. IF INDEED such a commission is set up, what will it investigate? The politicians and generals will try to restrict the inquiry to the technical aspects of the conduct of the war: - Why was the army not prepared for a war against guerillas? - Why were the land forces not sent into the field in the two first weeks? - Did the military command believe that the war could be won by the Air Force alone? - What was the quality of the intelligence? - Why was nothing done to protect the rear, when the rocket threat was known? - Why were the poor in the North left to their fate, after the well-to-do had left the area? - Why were the reserve units not ready for the war? - Why were the emergency arsenals empty? - Why did the supply system not function? - Why did the Chief-of-Staff practically depose the Chief of the Northern Command in the middle of the war? - Why was it decided at the last moment to start a campaign that cost the lives of 33 Israeli soldiers? The government will probably attempt to widen the investigation and to put part of the blame on its predecessors: - Why did the Ehud Barak and Ariel Sharon governments just look on when Hizbullah was growing? - Why was nothing done as Hizbullah built up its huge stockpile of rockets? All these are serious questions, and it is certainly necessary to clear them up. But it is more important to investigate the roots of the war: - What made the trio Olmert-Peretz-Halutz decide to start a war only a few hours after the capture of the two soldiers? - Was it agreed with the Americans in advance to go to war the moment a credible pretext presented itself? - Did the Americans push Israel into the war, and, later on, demand that it go on and on as far as possible? - Was it Condoleezza Rice who decided in fact when to start and when to stop? - Did the US want to get us entangled with Syria? - Did the US use us for its campaign against Iran? This, too, is not enough. There are more profound and important questions. THIS WAR has no name. Even after 33 days of fighting and six days of cease-fire, no natural name has been found. The media use a chronological name: Lebanon War II. This way, the war in Lebanon is separated from the war in the Gaza Strip, which has been conducted simultaneously, and which is going on unabated after the cease-fire in the North. Do these two wars have a common denominator? Are they, perhaps, one and the same war? The answer is: certainly, yes. And the proper name is: the War for the Settlements. The war against the Palestinian people is being waged in order to keep the "settlement blocs" and annex large parts of the West Bank. The war in the North was waged, in fact, to keep the settlements on the Golan Heights. Hizbullah grew up with the support of Syria, which controlled Lebanon at the time. Hafez al-Assad saw the return of the Golan to Syria as the aim of his life - after all, it was he who lost them in the June 1967 war, and who did not succeed in getting them back in the October 1973 war. He did not want to risk another war on the Israel-Syria border, which is so close to Damascus. Therefore, he patronized Hizbullah, so as to convince Israel that it would have no quiet as long as it refused to give the Golan back. Assad jr. is continuing with his fathers legacy. Without the cooperation of Syria, Iran has no direct way of supplying Hizbullah with arms. The solution is on hand: we have to remove the settlers from there, whatever the cost in wines and mineral water, and give the Golan back to its rightful owners. Ehud Barak almost did so, but, as is his wont, lost his nerve at the last moment. It has to be said aloud: every one of the 154 Israeli dead of Lebanon War II (until the cease-fire) died for the settlers on the Golan Heights. THE 155TH Israeli victim of this war is the "Covergence Plan" - the plan for a unilateral withdrawal from parts of the West Bank. Ehud Olmert was elected four months ago (hard to believe! only four months!) on the platform of Convergence, much as Amir Peretz was elected on the platform of reducing the army and carrying out far-reaching social reforms. In the course of the war, Olmert still announced that he would implement the "Convergence". But the day before yesterday he conceded that we could forget about it. The Convergence was to remove 60 thousand settlers from where they are, but to leave the almost 400 thousand settlers in the West Bank (including the Jerusalem area). Now this plan has also been buried. What remains? No peace, no negotiations, no solution at all for the historic conflict. Just a complete deadlock for years, at least until we get rid of the duo Olmert & Peretz. All over Israel, they are already talking about the "Next Round", the war that will at long last eliminate Hizbullah and punish it for besmirching our honor. That has become, so it seems, a self-evident matter. Even Haaretz treats it as such in its editorials. In the South, they don't speak about the "Next Round" because the present round is endless. To have any value whatsoever, the investigation must expose the real roots of the war and present the public with the historic choice that has become clear in this war, too: Either the settlements and an endless war, or the return of the occupied territories and peace. Otherwise, the investigation will only provide more backing for the outlook of the Right, to wit: we only have to expose the mistakes that have been made and correct them, then we can start the next war and win. ////////////////// < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/sympa/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net