nathalie magnan on Tue, 13 Apr 2004 15:45:07 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] Fwd: Communique FIL Odebi Globenet suite au vote de la LEN |
> >Communiqué de la FIL, Globenet et Odebi suite au vote de la LEN > > >La LEN est une loi dangereuse qui fait le jeu >des censeurs , des intérêts industriels et d'une >France que la liberté d'expression a toujours >dérangé. > > >Les associations à l'initiative de la Lettre >Ouverte adressée le 6 avril à Patrick Devedjian, >à Jacques Chirac et à tous les présidents les >groupes parlementaires pour demander le report >de ce texte fourre-tout et dangereux prend note >de la volonté du gouvernement Raffarin III de >poursuivre dans le non-dialogue. > > >A l'issu d'un pseudo débat consensuel, le >Ministre Devedjian a souhaité faire voter à la >hussarde un texte déséquilibré, profondément >contesté, qui aura, tout le monde le sait , des >conséquences désastreuses pour les libertés >d'expression, d'opinion et d'information sur >internet. Sans apporter aucune solution aux >problèmes qu'il prétend résoudre. > > >Les quelques trente associations de défense des >libertés, d'acteurs des réseaux et de syndicats >signataires l'avaient dit dans leur Lettre >Ouverte. Nous le réaffirmons. La LEN offre tous >moyens aux censeurs de tous poils, aux >industriels de la culture et de la >communication, aux multinationales et aux VIP >soucieux de leur précieuse image, et plus >généralement à tous ceux qui ne tolèrent pas la >critique et la dissension. Elle n'en laisse >aucun aux internautes et à la société civile >pour défendre leurs droits. Le résultat sera une >inévitable inflation judiciaire, et une mise en >coupe réglée de l'internet non-marchand. > > >Ce gouvernement, comme d'autres avant lui, >entend contrôler internet. Pour ce faire, il >rend pénalement et civilement responsables les >fournisseurs, hébergeurs et gestionnaires de >listes et de forums de discussion. Il les >oblige, dans le doute, à censurer préventivement >tout contenu qui leur sera signalé comme non pas >« illégal » mais « illicite ». C'est le moyen de >faire taire la société civile qui a trouvé dans >internet le média d'expression et d'information >dont elle avait besoin. > > >Il est inacceptable et dangereux que des >prestataires, dont la mission est technique, >puissent à la place du juge décider de ce qui >est « illégal ». A plus forte raison juger de >l'« illicite », sans que celui-ci soit défini >(Art. 2 bis- I- 2 et -3). Les jurisprudences >passées l'ont assez démontré. Dès qu'il s'agit >d'atteinte à la morale, d'atteinte à l'image >d'une personne ou à celle d'une entreprise, ou >de droits de propriété, les juges eux-mêmes se >contredisent. > > >Il est inacceptable et dangereux que la loi >pousse l'autorité judiciaire à imposer aux >prestataires - en premier lieu aux hébergeurs - >une censure préventive des contenus avant même >qu'ils n'aient été jugés et hors tout débat >contradictoire. > > >Il est inacceptable et dangereux que le délai de >prescription de trois mois, garde-fou de la >liberté de la presse depuis 1886, ne s'applique >pas aux publications sur internet. Prétendre, >comme le fait la LEN, qu'il s'applique une fois >ces publications suspendues est une mascarade >indigne (Art. 2 bis - IV bis ). > > >Il est inacceptable et dangereux que la >détention et la mise à disposition de certains >outils et programmes informatiques nécessaires à >la sécurisation des machines, puissent être >assimilées à l'intention d'en user à des fins >délictueuses (Art. 34). > > >La voie choisie par le ministre et le >gouvernement Raffarin n'est ni celle de la « >république numérique », ni celle de la >démocratie. C'est celle de l'arbitraire et de la >censure. C'est celle d'une réduction toujours >plus inquiétante de la présomption d'innocence >et des principes fondateurs de la justice. > > >Une Commission mixte paritaire va avoir lieu >avant la validation finale du texte par >l'Assemblée. Nous appelons tous ceux au nom de >qui politiques et lobbies industriels prétendent >parler - les prestataires techniques, les >internautes, les acteurs des réseaux et de la >société civile, les auteurs, les artistes, les >informaticiens - à refuser cette loi d'esprit >sécuritaire niant les droits les plus >fondamentaux. > >Nous les appelons à manifester leur >mécontentement auprès de tous ceux qui >soutiennent la LEN et qui se félicitent de son >passage. > > >Fédération Informatique et Libertés, Globenet et La Ligue Odebi > > >Lettre Ouverte > >http://www.vie-privee.org/comm265 > > >Contacts Presse >La FIL : ca@lafil.org > >Informations et Actions >www.vie-privee.org >http: - Opération Coodgle >www.odebi.org - Pétition contre la LEN >www.iris.sgdg.org - Pétition contre la LEN >http://odebi.org/boycothon - Boycothon contre l'e-censure > > >Le texte actuel > >http://ameli.senat.fr/publication_pl/2003-2004/144.html > > >Principales dispositions > >Chapitre II - Les prestataires techniques >Article 2 bis I. - 2. Les personnes physiques >ou morales qui assurent, même à titre gratuit, >pour mise à disposition du public par des >services de communication au public en ligne, le >stockage [ ] de signaux, d'écrits, d'images, de >sons ou de messages de toute nature fournis par >des destinataires de ces services ne peuvent pas >voir leur responsabilité civile engagée du fait >des activités ou des informations stockées à la >demande d'un destinataire de ces services si >elles n'avaient pas effectivement connaissance >de leur caractère illicite ou de faits et >circonstances faisant apparaître ce caractère ou >si, dès le moment où elles en ont eu cette >connaissance, elles ont agi promptement pour >retirer ces données ou en rendre l'accès >impossible. L'alinéa précédent ne s'applique pas >lorsque le destinataire du service agit sous >l'autorité ou le contrôle de la personne visée >audit alinéa. > >3. Les personnes visées au 2 ne peuvent voir >leur responsabilité pénale engagée à raison des >informations stockées à la demande d'un >destinataire de ces services si elles n'avaient >pas effectivement connaissance de l'activité ou >de l'information illicites ou si, dès le moment >où elles en ont eu connaissance, elles ont agi >promptement pour retirer ces informations ou en >rendre l'accès impossible. L'alinéa précédent ne >s'applique pas lorsque le destinataire du >service agit sous l'autorité ou le contrôle de >la personne visée audit alinéa. > >[...] 7. Les personnes mentionnées aux 1 et 2 ne >sont pas soumises à une obligation générale de >surveiller les informations qu'elles >transmettent ou stockent, ni à une obligation >générale de rechercher des faits ou des >circonstances révélant des activités illicites. >Le précédent alinéa est sans préjudice de toute >activité de surveillance ciblée et temporaire >demandée par l'autorité judiciaire. > >[...] 8. L'autorité judiciaire peut prescrire en >référé ou sur requête, à toute personne >mentionnée au 2 ou, à défaut, à toute personne >mentionnée au 1, toutes mesures propres à >prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage >occasionné par le contenu d'un service de >communication au public en ligne. > >[...] Article 2 bis - IV bis (nouveau). - Les >dispositions des chapitres IV et V de la loi du >29 juillet 1881 précitée sont applicables aux >services de communication au public en ligne. > >Toutefois, l'action publique et l'action civile >résultant des crimes, délits et contraventions >prévus par ladite loi se prescriront après trois >mois révolus, à compter de la date à laquelle >cesse la mise à disposition du public du message >susceptible de déclencher l'une de ces actions. > >La prescription acquise dans les conditions >prévues par l'article 65 de la loi du 29 juillet >1881 précitée demeure applicable à la >reproduction d'une publication sur un service de >communication au public en ligne dès lors que le >contenu est le même sur le support informatique >et sur le support papier > >[...] Article 34 > >I. - Après l'article 323-3 du code pénal, il est >inséré un article 323-3-1 ainsi rédigé : « Art. >323-3-1. - Le fait, sans motif légitime, >d'importer, de détenir, d'offrir, de céder ou de >mettre à disposition un équipement, un >instrument, un programme informatique ou toute >donnée conçus ou spécialement adaptés pour >commettre une ou plusieurs des infractions >prévues par les articles 323-1 à 323-3 est puni >des peines prévues respectivement pour >l'infraction elle-même ou pour l'infraction la >plus sévèrement réprimée. > > > > > > > < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net